Dans cette nouvelle interview, j’avais envie de vous présenter un profil qui a du peps. Je n’ai pas eu à chercher bien loin pour trouver Catherine, elle fait des merveilles sur Instagram où elle donne des aperçus de ses cours de danse. À l’époque du confinement, je me suis laissée tenter à suivre un de ses cours en ligne et y ai rencontré une Catherine totalement différente de celle que j’ai connu durant mes études. Voici le portrait de celle dont le pouvoir magique est de danser !


Bonjour Catherine, tu nous raconte un peu ton parcours ?

Salut ! Alors après avoir eu mon bac à Caracas, je suis venue en France pour étudier et apprendre le français en 2014. J’ai fait des études en Business Innovation & Entreprenariat et j’ai bossé en marketing avant de faire le MBA en marketing digital où on s’est rencontrées.

Puis j’ai eu très envie de devenir entrepreneure et me suis dirigée vers la danse et le massage. Je bossais en marketing la journée et le soir, j’enseignais la danse et faisais des massages. En fait, ma décision de poursuivre le MBA était pour pouvoir mieux me vendre dans mon travail d’artiste. Je suis pas vraiment une extravertie, contrairement aux apparences.

Quels sont 3 moments dans ta vie qui t’ont marquée ?

Catherine tadger danser

Le premier est mon arrivée en France car j’ai vécu au Venezuela toute ma vie. J’ai vécu un choc culturel mes 2 premières années. Ce que j’aime en France, c’est qu’on est des bons vivants : on adore manger, papoter, partir en vacances. Au Venezuela aussi, mais on part pas 6 semaines *rires*. Aussi au Venezuela on est plus directs, si un truc ne va pas, on va le dire. Alors qu’en France, on a plus de diplomatie, plus de tact. Ce qui m’a poussé à changer ma façon de parler et m’adapter à la façon de faire en France.

Le deuxième c’est quand j’ai quitté le foyer familial pour vivre seule. Je ne l’avais pas planifié mais j’ai beaucoup appris. J’étais jeune et seule donc je voulais vivre seule, et j’ai dû devenir indépendante. C’était une période exceptionnelle. Je vivais face à la mer, et j’ai adoré ce moment de ma vie.

Enfin, je pense que donner des cours de danse a marqué un tournant. Je ne cherchais pas à être prof, car j’étais moi-même en formation et faisais aussi du théâtre. Mon directeur nous a donné comme mission d’enseigner quelque chose, donc j’ai choisi la danse orientale. J’ai tellement adoré faire ça que ça a été une révélation. Je me suis rendue compte que danser a un réel impact sur les gens, et j’ai compris que je voulais être prof toute ma vie. 

Quelle est la chose la plus folle que tu aies jamais faite ? 

Quand j’avais 17 ans, j’étais amoureuse de mon premier mec, mais il habitait dans une autre ville. Je suivais des cours de photo à l’époque et ai prétexté à ma mère que j’allais suivre mon cours habituel. En fait, je suis partie à Mérida pour voir mon copain sans rien dire à ma mère. C’est pas foufou, mais ça a eu son impact à l’époque !

Comment es-tu devenue danseuse et prof de danse ?

À la base, j’ai étudié le théâtre pendant 5 ans. C’est ce qui m’a amenée vers la danse, que je pratiquais aussi au théâtre. Aujourd’hui je donne mes cours de danse sur la plateforme Zoom et je peux les enregistrer pour les élèves qui souhaitent s’entraîner.

Catherine se réapproprie les titres les plus tendances dans ses chorégraphies de danse du ventre. Get it girl!

J’enseigne des cours de danse orientale qui varient beaucoup ! Il y a des cours en direct et d’autres qui sont préenregistrés pour ceux qui ne peuvent pas y assister. J’utilise aussi le site Zumba mais je suis en train de préparer mon propre site pour en faire ma vitrine. Mais je suis assez perfectionniste donc ça prend du temps.

À quoi ressemblait une journée lambda avant et pendant le confinement ? 

Avant le confinement, je bossais beaucoup. Jecommençais mes journées dès 8h30 où je faisais des entraînements, puis 4 cours particuliers par jour. Ensuite, je donnais des cours collectifs à la salle de gym. Et le soir et les week-ends, je faisais des massages. À part danser, j’avais à peine le temps de sortir prendre le soleil et me balader. Pendant le confinement, tout a changé.

Il fallait que je donne gratuitement des cours de danse pour aider les gens à ne pas péter les plombs !

J’ai dû arrêter de masser et de donner des cours collectifs en vrai, ainsi que mes cours particuliers. Tous mes métiers sont au contact humain. Donc j’ai lancé mes cours en ligne et heureusement, ça plaît à tout le monde. C’était dur de tout organiser, mais j’ai pu trouver le positif derrière cette pandémie. Et le digital a été indispensable. 

Tu as plusieurs casquettes. Finalement, quelle activité représente le mieux ta passion ?

Je suis entrepreneuse, masseuse et thérapeute bien-être, danseuse et professeure de danse. Le dénominateur commun de ces activités, c’est le contact humain. Je veux partager du bonheur avec les gens. Ça nous permet de nous connecter et de mieux nous connaître. Le massage permet d’écouter et de se connecter avec le corps et je veux le partager avec les gens. 

The Cat in the bath
Savons The Cat in the bath

J’ai aussi lancé la marque The Cat in the bath en 2012 quand je faisais des savons chez moi à Caracas. Une copine m’avait appris à le faire, puis ça a cartonné dans mon entourage. Tout le monde m’a encouragée à me lancer alors mon autre amie avocate m’a accompagnée niveau juridique. On vendait les savons dans les marchés de Noël, dans la rue, et certains clients exportaient même mes savons vers la Chine. C’est ce qui m’a d’ailleurs permis de financer mon voyage en France. J’ai dû arrêter la fabrication à cause de la crise au Venezuela. C’est là que j’ai décidé de quitter mon pays.

C’est un projet qui me tient à cœur. Il s’agit de savons de cosmétique naturelle que je souhaite relancer en France. Je dois faire de la danse tant que je suis jeune, mais à la fin de ma vie, je veux être entrepreneure à part entière. Je souhaite aider les femmes, avoir ma propre marque au service des femmes dans le secteur de la cosmétique naturelle.

J’ai choisi de sacrifier mon temps libre au profit de ma passion.

Je devrais peut-être trier un jour, mais mon travail, c’est mes passions. Je ne veux pas faire autre chose que ce qu’il me plaît. Mais effectivement, un jour, je laisserai tomber le massage pour me concentrer sur la cosmétique naturelle. Il me faut aussi du temps, et malheureusement, je dois dormir ! Finalement, je n’ai pas d’activité que je mets au-dessus d’une autre.

Avec le confinement, les gens se sont posé la question : est-ce que mon travail me rend heureux ? On sait que beaucoup de métiers vont disparaître. Mais la pandémie nous a quand même rappelé que l’humain est primordial.

Dis-nous prof, comment fait-on pour danser ?

catherine tadger danser danse orientale

T’as un corps ? Parfait, tu peux danser!

80 % de mes élèves (hommes et femmes) ne se sentent pas à l’aise avec leur corps. Trop sexy ou trop sensuel. La danse orientale n’est pas vulgaire, mais sensuelle. Les femmes soit aiment, soit se méfient. Mais quand ils débloquent, tu vois un vrai changement. Et ils te remercient car ils ont compris qu’ils avaient un vrai blocage. On a même du mal à ouvrir grand les bras. La danse permet d’améliorer l’image de soi. J’ai moi-même eu des soucis avec mon poids. Je pourrais perdre du poids pour me sentir mieux, mais ce n’est vraiment pas une priorité.

People of all shapes can look and feel beautiful while dancing.

Tout le monde peut se sentir beau en dansant.

As-tu des projets d’avenir au Venezuela ? 

Le Venezuela est mon pays, ma famille y réside toujours, mais je ne veux pas y revenir de suite à cause de la crise politique et sociale. Mais dans 20 ans j’y retournerai. Je voudrais faire revivre The Cat in the Bath dans un autre contexte, avec une nouvelle marque, en y incluant de l’ayurvéda et le bien-être en général, toujours au service des femmes.

No hay mal que dure cien años.

Aucun mal ne dure 100 ans.

L’actualité et la pandémie du coronavirus nous montre bien qu’il faut retourner à l’essentiel et faire ce qui nous tient à cœur. Le monde a besoin de gens passionnés et utiles aux autres. 

Jane : Merci pour ce bel entretien Catherine ! J’ai ressenti ta passion et elle donne envie de créer. Je laisse nos lecteurs sur une vidéo qui transmet bien ton message.

Et pour danser avec Catherine, contactez-la sur Superprof et Instagram, ou retrouvez ses vidéos sur YouTube et même TikTok !

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